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L’échelle de Jacob

Ludmilla Oulitskaïa

Traduit du russe par Sophie Benech

Éditeur : Gallimard • 2019 • 810 pages

L’échelle de Jacob est une saga familiale qui englobe six générations et alterne entre la vie de Nora, scénographe, directrice de théâtre et écrivain à Moscou, des années 70 à nos jours et l’histoire de ses grands-parents, Maroussia et Jacob, à l’époque révolutionnaire et stalinienne. La grande romancière Ludmila Oulitskaïa dévoile le destin tourmenté de ces deux personnages, des arrestations et des déportations qui façonnent par la suite la vie de leurs descendants.
Le roman s’inspire ouvertement de l’histoire familiale de Ludmila Oulitskaïa. En 2011, elle a découvert une malle de lettres appartenant à son grand-père décédé, Jacob, un économiste, démographe et passionné de musique qui a survécu à plusieurs camps de travail. Il dessine ainsi les existences des personnages de manière très personnelle, mais décrit aussi des événements majeurs du XXe siècle russe, telle la mort de Staline et l’effondrement de l’Union soviétique. Le roman relate également l’histoire des pogroms, de la Shoah et des purges antijuives sous Staline.
Avec L’échelle de Jacob, Ludmila Oulitskaïa régale ses lecteurs d’un récit brillant aussi autobiographique qu’universel.

« Katia était née dans le cagibi à côté de la cuisine, elle savait tout sur tout le monde et aujourd’hui encore, elle rédigeait des dénonciations bourrées de fautes d’orthographe sur ses voisins, lesquels étaient parfaitement au courant. »

purges staliniennes, régime soviétique

passé/présent

espoir • solaire

Mood du livre
communisme, famille, pogromes

Auteur/Autrice

Ludmilla Oulitskaïa

Ludmila Oulitskaïa est une des voix littéraires les plus importantes de la Russie de nos jours. Elle est née le 23 février 1943 à Davlekanovo au sud de l’Oural, en Russie. Elle est l’autrice de nombreux romans et nouvelles, de pièces de théâtre et de scénarios de films.
Ludmila Oulitskaïa a d’abord fait des études de biologie à Moscou, mais elle perd sa chaire de génétique quand les autorités soviétiques s’aperçoivent qu’elle prête sa machine à écrire à des auteurs de samizdat, de l’auto publication clandestine. Elle se consacre alors à l’écriture, d’abord pour la radio et le théâtre. Elle collabore un temps au Théatre musical juif. Quand sa nouvelle, Sonietchka, paraît dans le magazine littéraire Novy Mir en 1992, c’est le journaliste et conseiller en littérature russe des éditions Gallimard Semyon Mirsky qui découvre sa voix singulière et s’engage pour sa publication en France. Déjà à l’époque c’est Sophie Benech qui traduit Ludmila Oulitskaïa et Sonietchka a tout de suite remporté le prix Médicis Étranger, en 1996. Le prix Booker russe lui est décerné pour Le Cas du docteur Koukotski en 2001. En 2005, elle est distinguée par l’Académie allemande de littérature pour la jeunesse. En France, elle a été faite chevalier de l’ordre des Palmes académiques (2003) et chevalier de l’ordre des Arts et Lettres (2004).

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Traducteur/Traductrice

Sophie Benech

Après des études de Lettres classiques puis de longs séjours en URSS, Sophie Benech se consacre depuis plus d’une trentaine d’années à la traduction littéraire (plus d’une cinquantaine de titres). Elle a traduit pour de nombreux éditeurs (Gallimard, Verdier, José Corti, Le Bruit du temps, Actes Sud) des classiques comme Varlam Chalamov, Isaac Babel, Vassili Grossman, Anna Akhmatova, Nadiejda Mandelstam, Boris Pasternak ou encore Léonid Andreïev, ainsi que des contemporains : Ludmila Oulitskaïa, Iouri Bouïda et Svetlana Alexievitch. Sophie Benech fonde avec son père les éditions Interférences, qui comptent 46 titres à ce jour, principalement des traductions du russe, mais aussi de l’anglais, du polonais et du yiddish.
Elle est lauréate du prix Russophonie en 2010 pour Le Conte de la lune non éteinte de Boris Pilniak, du prix Laure Bataillon classique en 2012 pour les Œuvres complètes d’Isaac Babel et du prix de la SGDL et du ministère de la Culture pour l’ensemble de son œuvre de traduction en 2021.

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Ils en parlent

  • « Ludmila Oulitskaïa embrasse un siècle d’histoire de son pays et s’inspire de sa propre histoire familiale pour construire une fresque romanesque remarquable. »

    Nathalie Crom, Télérama

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